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Les polémiques autour du chanvre indien et du cannabis ne manquent pas. Si pour certains, ils continuent d’être des substances illicites, il n’en demeure pas moins que leur usage s’est de plus en plus diversifié. C’est ainsi que désormais, ils peuvent être utilisés à des fins purement médicales. Toutefois, la révolution majeure réside incontestablement dans leur emploi de plus en plus répandu comme matériel de fabrication. Il est par exemple désormais possible d’utiliser le chanvre indien pour la conception d’un filament d’impression 3D. Nous vous en disons plus ici.
Chanvre indien : ce qu’il faut en retenir
L’existence du chanvre indien ne date pas de nos jours. Elle remonte en réalité à plus de 10 millénaires. Son utilisation était autrefois très prisée. Cependant, dans les années 1950, on a assisté à une diminution progressive de son usage en raison de ses propriétés stimulantes jugées dangereuses par les autorités. C’est ce qui a conduit à l’interdiction de sa production et de son importation dans de nombreux pays à travers le monde.
Par contre, depuis quelques années, on se rend compte que les tendances s’inversent à ce sujet. De plus en plus de pays semblent donc avoir un regain d’intérêt pour la substance. Pour cela, ils n’hésitent pas à modifier leur législation. Il faut aussi reconnaitre que le chanvre a tout pour plaire parce qu’il peut être utilisé dans de nombreux domaines parmi lesquels celui de l’impression 3D.
Filament à base de chanvre indien : procédé de fabrication
L’impression 3D a des effets positifs sur notre environnement puisqu’elle utilise uniquement le matériau dont elle a besoin ; ce qui contribue ainsi à la diminution des déchets. L’utilisation du chanvre indien avec cette technologie est fort pratique parce qu’il s’agit d’une plante qui est capable de croître sans l’utilisation de pesticides. Lorsqu’il est couplé au PLA, il devient un filament hybride et dégradable capable d’être utilisé à de nombreuses fins.
La conception d’un filament de ce type est d’une grande simplicité. Généralement, vous aurez à vous servir du PLA. Ce dernier sera par la suite combiné avec de la fibre de chanvre après avoir été fragmenté aussi finement que possible. Le procédé de fabrication ressemble donc à s’y méprendre à celui des autres types de filaments hybrides.
Toutefois, afin de préserver toutes ses propriétés positives, il est très souvent inutile de colorer le filament à base de chanvre. Cependant, vous devez savoir qu’en France, pour que la commercialisation de ce type de filaments soit autorisée, il faut que la teneur maximale de THC soit de 0,2 %.
Filament à base de chanvre indien : caractéristiques
Les principes d’impression 3D que l’on conseille généralement pour les filaments à base de chanvre indien sont semblables à ceux du PLA. Toutefois, l’utilisation du chanvre semble être encore plus simple parce que :
- Le filament ne dégage pas d’odeurs ; ce qui rend son utilisation moins compliquée dans les espaces restreints ;
- La possibilité vous est offerte de procéder à des impressions même à des températures qui vont en dessous de 10 °C de celle du PLA ;
- Il est inutile de se servir d’un plateau d’impression chauffant. Même si vous en possédez un, le réglage idéal est d’à peu près 45 °C ;
- Il peut servir à de multiples fins.
Filament à base de chanvre indien : quelques fabricants
Certains fabricants se sont assez vite lancés dans la fabrication de filaments à base de chanvre indien. Parmi eux, nous avons 3Dfuel qui est une société déjà connue pour son implication dans la conception de matériaux plus respectueux de l’environnement. Quant à 3D4MAKERS, il a mis au point ce filament pour le secteur des plastiques dégradables et il en vend 750 g à peu près à 32,63 € pendant que pour le même coût, Kanesis vend la moitié d’un kilogramme.